“Nous privilégions les circuits courts, même dans un domaine hautement concurrentiel et technologique comme le nôtre.”
A l’occasion de la journée internationale zéro déchet, nous avons demandé à Christophe, chef du service production chez Skiply, son avis en la matière.
Manon : Christophe, peux-tu nous expliquer comment et où les boîtiers sont fabriqués ?
Christophe : “Tous les boitiers plastiques sont fabriqués soit à Roquemaure dans le Gard pour Smilio A, soit dans l’avant pays savoyard pour Smilio S et Ubiqod Key. Les cartes électroniques sont réalisées en Savoie et en Haute-Savoie. Les seules choses que nous faisons produire hors de France sont les modules et les composants électroniques qui sont sur nos cartes. Tout le reste est produit dans un périmètre de 80 à 100 kilomètres maximum, que ce soit les boîtiers, les supports, les affiches ou les pieds. L’ensemble de nos produits est assemblé en Savoie. Nous privilégions les circuits courts, même dans un domaine hautement concurrentiel et technologique comme le nôtre. Je pense que pour les clients qui ont une certaine envie de s’engager écologiquement, c’est important.”
Manon : Quelles sont les actions que tu as mises en place au niveau de la production pour réduire au plus ton impact environnemental dans une optique zéro déchet ?
Christophe : “Les boitiers que l’on reçoit de nos clients qui ont fini leur contrat sont recyclés au maximum et réutilisés dans le processus de production. Certains seront même proposés à nouveau à la vente sous l’étiquette “reconditionné”, selon leur état général. C’est également vrai pour les supports : nous reprenons les supports qui vont avec les boitiers et, quand c’est possible, nous les réinjections dans les futures productions. Là aussi nous essayons d’avoir un impact le moins négatif possible.”
Manon : Pour les boitiers que tu ne réutilises pas, comment ça se passe ?
Christophe : “Aucun boîtier n’est jeté. Nous les stockons jusqu’à ce que le volume pour les envoyer au recyclage soit suffisant. Nous sommes en permanence à la recherche d’entreprises qui ont un vrai savoir-faire dans ce domaine.”
Manon : Est-ce que vous avez connaissance d’autres actions mises en place chez Skiply pour limiter les déchets et/ou l’empreinte carbone ?
Christophe : “Pour tout ce qui est déchets carton, on fait appel une à deux fois par mois à une petite entreprise qui s’appelle Yaka Vélo. Ils viennent récupérer nos cartons inutilisables et ils le font en vélo électrique. Donc on ne jette pas nos déchets carton dans les poubelles jaune, on essaye systématiquement de passer par une solution propre zéro déchet.”
Manon : Est-ce que la délocalisation des locaux a aussi été une mesure écologique ?
Christophe : “Oui bien sûr. Avant on était au Chatelard, isolés en montagne, et il y avait moins la possibilité de prendre le train. Même si l’idée de départ était noble (faire de la revitalisation rurale), le fait de s’être délocalisés et d’être descendus sur Aix-Les-Bains nous a permis aussi de réduire, en termes de déplacement, notre empreinte carbone. De plus en plus, les employés essaient soit de prendre le train pour venir au travail, soit de faire du covoiturage.”
Manon : Pour finir, pensez-vous que Skiply est une entreprise engagée pour l’environnement ?
Christophe : “Oui, en tout cas on fait vraiment de notre mieux. Une donnée qui est intéressante : depuis février 2019, j’ai dépensé 2241.15€ en achat de fournitures pour 2000 colis et 22 tonnes d’expédition, ce qui est très peu. Les cartons et les palettes que nous recevons de nos fournisseurs sont systématiquement réutilisés.”
Merci Christophe de nous avoir partagé ton expérience !