Jeudi dernier, le tribunal de Toulouse a annoncé la reprise de Sigfox par Unabiz. Un soulagement pour les salariés de l’entreprise toulousaine, ainsi que pour les milliers d’entreprises qui s’appuient sur Sigfox pour faire communiquer leurs objets. Même si Skiply fournit depuis 2018 des bornes connectées capables de communiquer à la fois en Sigfox et en LoRaWAN (et désormais en LTE-M), toute l’équipe a salué cette décision.
La bataille a été rude, et plusieurs repreneurs se sont disputés la star française de l’Internet des Objets à la barre du tribunal :
- Unabiz est bien connu de l’écosystème Sigfox : l’entreprise immatriculée à Singapour (et qui va relocaliser son siège en France), en plus d’être l’opérateur Sigfox de Taïwan, a vendu des millions d’objets Sigfox en Asie, c’est à dire sur un des marchés les plus difficiles de la planète.
- OTEIS France se présentait avec des moyens solides et un patron expérimenté (Rafi KOUYOUMDJIAN).
- Actility, un leader technologique français de l’écosystème LoRaWAN, avait quant à lui l’ambition de réaliser la convergence des technologies LPWAN. Une position qui fait sens dans le paysage actuel.
La qualité des repreneurs potentiels démontre à quel point la technologie Sigfox a un potentiel qui n’a pas encore été exploité.
Sigfox est une technologie magique. Insérez les piles dans un objet, et laissez le communiquer, de Paris à Barcelone, de Londres à Berlin, d’Osaka à New York. La promesse est belle, et elle est tenue.
Sigfox est écologique
Le fondateur de Sigfox, Ludovic Le Moan, avait lancé le concept marketing de “Zéro G” (0G), en opposition avec les 4/5/6G qu’annoncent les opérateurs de télécommunication traditionnels. En effet, les objets qui communiquent sur le réseau n’ont besoin que de très peu d’énergie pour le faire. La puissance émise par un objet Sigfox est des dizaines de fois plus faible que son équivalent GSM.
Sigfox est (très) simple à mettre en œuvre
Une des forces de Sigfox est sa simplicité de mise en œuvre, qui la rend peu couteuse à déployer. En effet, il n’y a pas de carte SIM à insérer et les identifiants de connexion (l’équivalent du IMEI dans le monde du GSM) sont déjà dans le module de communication. Par ailleurs, l’objet ne communique pas directement par Internet, ce qui évite de devoir soi-même gérer et sécuriser une connexion MQTT entre l’objet et un serveur.
Sigfox coûte peu cher à déployer
Contrairement à LoRaWAN, le protocole Sigfox est simple : les objets émettent 3 fois leur message, à la puissance maximale autorisée par la loi (qui reste très faible en comparaison des technologies mobiles traditionnelles). Cela rend cette technologie inadaptée à certains usages, notamment lorsque la bidirectionnalité est requise, mais c’est diablement efficace pour les objets qui se contentent de remonter des informations (ce qui est le cas de très nombreux capteurs).
Sigfox est plus sûre
Les objets Sigfox ne sont pas directement reliés à Internet. Et ils ne peuvent envoyer que 12 octets de données toutes les 10 minutes. Alors oui, c’est raté pour envoyer des photos, mais ça limite également grandement ce que les spécialistes appellent la “surface d’attaque” des objets. En clair : dans la majorité des cas, l’effort à déployer pour pirater un objet Sigfox est énorme par rapport au bénéfice potentiel. Et la majorité des attaques nécessiteraient d’être à proximité immédiate de l’objet.
Sigfox offre bien d’autres avantages : bonne pénétration dans les bâtiments, faible rayonnement électromagnétique, utilisation des bandes de fréquences libres… Vous pouvez consulter la carte de couverture Sigfox ici.
Nous souhaitons beaucoup de réussite à Unabiz, pour faire de Sigfox le leader mondial qu’il ambitionne de devenir depuis le départ. Skiply continuera à promouvoir cette technologie, qui a toute sa place dans le monde des télécommunications. Quant à la convergence avec LoRaWAN, chère à Actility, nous espérons qu’elle pourra se faire au travers d’accords de partenariats futurs.